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2020, annus horribilis pour les finances algériennes

La rente pétrolière, de laquelle dépend la bonne santé de l’économie du pays, a fondu sous l’effet conjugué de la pandémie de Covid-19 et de la chute des cours du baril. Les recettes pétrolières ont baissé de 40%, grevant de 31% les recettes fiscales du gouvernement. Résultat : une récession de 5,2% et une crise économique profonde.

La quatrième économie africaine dépend à 90% des hydrocarbures pour ses recettes d’exportation, et quand la crise est aussi forte sur les marchés pétroliers qu’elle le fut en 2020, le pays souffre de son manque de diversification. Les exportations de pétrole ont baissé de 11% en volume, l’an dernier mais de 40% en valeur, suite à la chute des cours du brut. Et toute l’économie, dirigiste et hypercentralisée, s’est retrouvée bloquée.

Les investissements et les commandes publiques vitales pour les entreprises et les ménages ont fortement diminué, de même que les réserves de change. Réduite à néant, la marge de manoeuvre budgétaire a imposé un régime sec. Report de grands travaux, et limitation des importations. Au quotidien, la crise s’est traduite par une chute du revenu des ménages algériens, des fermetures d’entreprises ou de commerces, et donc une hausse du chômage.

Pour 2021, les dirigeants algériens veulent croire à une reprise et anticipent un bond de 10% des ventes de pétrole. Mais si les cours du brut ont remonté autour de 50 dollars le baril, la demande mondiale reste en revanche encore faible.

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