Ce film cartonne sur Netflix : « Oloturé », de Kenneth Gyang, raconte comment en 2013, la journaliste nigériane Toboré Ovuorie s’est mise dans la peau d’une prostituée. Et cela après le décès d’une amie partie se prostituer en Europe, sous la coupe d’un réseau mafieux.
Huit mois d’enquête sous couverture, pour une fiction choc : Oloturé révèle la monstrueuse réalité du trafic de femmes entre le Nigeria et l’Europe. Actes de maltraitantes, violences en tout genre, orgies organisées par des hommes politiques et même trafic d’organes. Ce récit effarant, publié en 2019, a inspiré une société de production nigériane, qui l’a adapté à l’écran.
Sommes faramineuses
Dans le film, on voit les filles quitter le Nigeria pour le Bénin, point de départ de leur voyage pour l’Europe, en échange de sommes faramineuses, pouvant atteindre 70 000 dollars, somme qu’elles sont censées rembourser à leur arrivée. Rapidement, le périple se révèle bien plus dangereux que prévu. Le film ne nous épargne rien des violences qui sont infligées à ces femmes.
Triste réalité
Dans la vraie vie, la journaliste a pu échapper à la surveillance des trafiquants, un happy end qui peine à masquer la triste réalité, car l’immense majorité de ces femmes ne reviendront jamais de ce tragique voyage.