Les élections législatives en Côte d’Ivoire doivent se tenir le 6 mars prochain. Les candidats ont jusqu’au 20 janvier pour se faire connaître auprès de la Commission électorale indépendante. La CEI transmettra la liste le 1er février au Conseil constitutionnel. Quant à la campagne officielle, elle se déroulera du 26 février au 4 mars. Un calendrier trop serré pour l’opposition.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
« Le délai imparti est trop court ». En une phrase, le vice-président de la plateforme pro-Gbagbo EDS Jean Gervais Tchéidé résume l’état d’esprit des grands partis d’opposition.
Les pro-Gbagbo, le FPI-Affi comme le PDCI, demandent soit un report « de quelques jours » du scrutin soit une prolongation du délai de dépôt des dossiers de candidatures. Les représentants de ces formations s’en sont émus lors d’une rencontre avec la commission électorale jeudi à Abidjan.
Dans ce délai qu’ils jugent trop court, les partis d’opposition doivent s’entendre sur des candidatures uniques pour maximiser leurs chances dans ce scrutin à un tour. Et l’exercice semble difficile.
Autre difficulté : satisfaire à une nouvelle disposition légale qui exige que 30% des candidats présentés par les partis soient des femmes. Et plusieurs formations de l’opposition ne cachent pas leurs difficultés à trouver des candidates. Malgré cela, la CEI a opposé une fin de non-recevoir aux demandes de report de l’opposition.
Au RHDP on est dans la phase des arbitrages. Les candidatures sont très nombreuses et se profile à l’horizon la menace pour le parti présidentiel de faire face à de nombreux candidats sans étiquette. Un risque à prendre en compte dans un scrutin marqué par le retour dans le jeu électoral du FPI-Gbagbo après 10 ans de boycott. Un FPI bien décidé à reconquérir ses anciens fiefs.