Y a-t-il des combattants tchadiens en Centrafrique, aux côtés des rebelles ? En tout cas, il n’y a aucun Tchadien officiellement missionné par son gouvernement, répond à RFI le porte-parole du gouvernement à Ndjamena. Des Tchadiens peuvent cependant être recrutés comme mercenaires.
Hier, jeudi 14 janvier, le ministère de la Communication tchadien a publié un communiqué dans lequel il explique que « suite aux affrontements du 13 janvier, les autorités centrafricaines ont diffusé à la télévision et sur leurs sites web officiels des informations alléguant la présence de combattants tchadiens parmi les assaillants, laissant penser à l’implication du Tchad dans les troubles sécuritaires en Centrafrique ».
Des accusations que réfute solennellement Cherif Mahamat Zene, porte-parole du gouvernement tchadien, joint par Gaëlle Laleix, du service Afrique de RFI.
« Chaque fois qu’il y a des troubles sécuritaires en République centrafricaine, les acteurs centrafricains ont tendance à accuser le Tchad. C’est systématique… Le Tchad réaffirme que, depuis le retrait de son contingent en 2014 de la Misca, Mission internationale de soutien à la Centrafrique, le Tchad n’a jamais interféré, ni de près, ni de loin, dans la crise centrafricaine ».
RFI : vous reconnaissez tout de même, dans votre communiqué, qu’il y a des combattants tchadiens, des mercenaires ?
« Bien sûr ! Des Tchadiens sont recrutés par toutes les parties prenantes centrafricaines et nous sommes surpris qu’on les présente comme des Tchadiens missionnés par le Tchad et cela est inadmissible pour le Tchad ! Nous avions œuvré aux côtés de la communauté internationale, pour que la paix et la réconciliation se concrétisent en République centrafricaine ».