Le comité consultatif de 18 personnes, issues du Forum du dialogue politique libyen (FDPL) a entamé ce mercredi 13 janvier à Genève des concertations directes qui se déroulent sous l’égide des Nations unies. Ces travaux doivent s’achever dans les trois jours. Une solution doit être trouvée pour adopté un mécanisme de sélection du nouvel exécutif unifié.
Plusieurs observateurs affirment que c’est la rencontre de la dernière chance pour le pays. Les ambassadeurs des Etats-Unis, de la France et de l’Allemagne ont appelé les libyens à « saisir cette occasion » devant une situation libyenne qui demeure très sensible.
Comment nommer les membres de cet exécutif et sur quelle base ? Des questions qui restent en suspens et qui ne trouvent pas encore consensus.
Cela fait trois mois que la situation est bloquée au niveau du processus politique, un blocage qui menace les avancées observées aux niveaux militaire et économique. En effet, un nouvel échec à Genève, après celui de Tunis signifierait un retour à la case départ et risquerait de faire plonger davantage la Libye, dans ce chaos dans lequel elle se trouve depuis 2011.
Mais désormais, il y a urgence, l’accord de cessez-le-feu est fragile, le temps presse donc et les blocages se multiplient. Parallèlement aux difficultés relatives au mécanisme de sélection de l’exécutif, la question du cadre juridique et constitutionnel pour les élections divise également le pays.
Stéphanie Williams, l’envoyée spéciale par intérim à Tripoli, a mis en garde dans son discours inaugural contre un nouvel échec, invitant ainsi les Libyens à agir pour que les élections aient lieu le 24 décembre prochain.
Par ailleurs, les femmes membres du Forum du dialogue politique ont appelé le conseil de sécurité des Nations Unies à faire sortir les mercenaires de la Libye, à appliquer la justice transitionnelle et à mettre l’exécutif sous observations. Elles ont également appelé à l’équité homme- femme dans la formation du prochain gouvernement unifié.