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Grève au Tchad: mot d’ordre suivi dans la capitale, mais pas de perturbations

Les travailleurs du secteur public sont en grève générale et illimitée depuis lundi 11 janvier. Un appel lancé par la plupart des centrales syndicales pour exiger la restauration des indemnités gelées depuis 2016 mais dont le gouvernement a promis le rétablissement en décembre dernier. Dans la capitale qui est confinée, le mot d’ordre a été relativement suivi contrairement aux provinces.

Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

La plupart des services dans la capitale qui tournaient déjà au ralenti à cause des mesures liées au Covid n’ont pas rencontré de problèmes particuliers. Au ministère des Finances par exemple, les fonctionnaires présents ont établi les fiches de salaires de janvier.

Les hôpitaux n’ont pas connu de perturbations majeure. Hier les médecins se sont retrouvés pour organiser le service minimum, explique un syndicaliste. Mais dans certains hôpitaux de la capitale, des plaintes ont été enregistrées comme l’indiquent ce témoignage dans le couloir d’un établissement hospitalier :

« Ce matin, il n’y avait pas de médecin pour passer en salle. Les malades sont là, les enfants pleurent un peu partout… » ; « on ne voit pas le corps, médial, les patients sont là, par terre… »

Les organisations syndicales assurent qu’en province, le mot d’ordre de grève a été bien suivi. « Nous n’en sommes qu’au début. La paralysie se fera sentir au fil des jours », assure le porte-parole de la plateforme Barka Michel qui martèle que seule une réponse aux revendications mettra fin au mouvement.

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