Sur le terrain, les groupes armés mettent la pression et des positions se cristallisent comme à Boali où leur avancée a été arrêtée par les forces centrafricaines appuyées par des forces alliées. Les rebelles ont été repoussés en dehors de la ville. Les habitants sur place tentent d’assurer le quotidien.
Avec notre envoyée spéciale à Boali, Charlotte Cosset
C’est avec une escorte au sol ainsi qu’un soutien aérien dans certaines zones que le Premier ministre s’est rendu à Boali. Marlyse et Marius se pressent sur le bord de la route pour voir leurs autorités. On leur demande comment ils se sentent. « Pas bien. On ne se sent pas bien », répondent-ils d’une petite voix.
Le marché est ouvert dans le centre ville de Boali mais ce n’est pas comme d’habitude. « C’est très calme. Il n’y a pas beaucoup d’activités. Les gens ont peur des rebelles. C’est pour ça qu’il n’y a pas d’activités, que c’est bloqué », confient une femme et un homme.
Marie s’approche du convoi. Elle est inquiète de la situation. « La situation est confuse, et nous aussi nous sommes confus. Avant-hier, il y a eu des crépitements d’armes, mais assez éloignés de notre position. dieu merci, aujourd’hui c’est calme, et nous avons nous rendre à l’église. »
Sur cet axe habituellement très fréquenté la circulation est aujourd’hui très timide. Beaucoup craignent des attaques impromptues. « Il n’y a aucune activité. Les gens sont restés en brousse. Nous aussi nous étions en brousse. Nous sommes sortis ce dimanche juste pour aller à l’église. Cet après-midi, nous repartirons en brousse. »
Le Haut-Commissariat aux réfugiés estime qu’environ 60 000 personnes sont déplacées à travers le pays, 30 000 dans les pays voisins à cause de l’insécurité récente.