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Afrique du Sud: Cyril Ramaphosa ne ferme pas la porte à un revenu de base permanent

Depuis le début de la pandémie, avec la mise en place des restrictions pour combattre le virus, de nombreux Sud-Africains se sont retrouvés sans ressources. Le gouvernement a alors mis en place une aide mensuelle, de 350 rands (une vingtaine d’euros), pour tous ceux qui n’ont pas de travail et ne perçoivent pas d’autres aides sociales. Ce coup de pouce devait bientôt s’arrêter, mais il pourrait laisser place à une aide durable.

Avec notre correspondante à Johannesbourg, Claire Bargelès

Lors des célébrations du 109ème anniversaire de l’ANC, vendredi, le président sud-africain a affirmer vouloir « continuer les discussions » cette année, autour de la mise en place d’un revenu de base, afin de créer « un filet de sécurité pour les plus pauvres du pays ».

L’idée revient régulièrement sur le devant de la scène depuis les années 90. Mais la crise sanitaire a redonné des arguments à ses défenseurs, alors que l’après-Covid-19 s’annonce très compliqué et que le taux de chômage dépasse les 30%. L’Afrique du Sud possède déjà un solide système d’aides sociales, qui soutient plus de 18 millions de personnes, mais un tel revenu de base permettrait d’inclure ceux qui n’ont droit à rien.

Des voix s’élèvent aussi contre sa mise en place, clamant que l’Afrique du Sud n’en a pas les moyens alors que ses caisses sont vides. Il reste donc beaucoup de débats à trancher autour des critères d’attribution, et du mode de financement, avant que l’idée ne devienne réalité.

Le versement d’un revenu universel est actuellement testé à une petite échelle au Kenya, mais aucun pays du continent n’a jusqu’à présent adopté une telle mesure.

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