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SÉCURITÉ

Centrafrique: la frontière avec le Cameroun est bloquée depuis plus de trois semaines

En Centrafrique, la situation sécuritaire est toujours volatile alors que le pays est dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle. La coalition armée reste active sur le terrain, des combats ont lieu jeudi notamment à Bouar et Grimari. Conséquence de cette insécurité, les déplacements sont compliqués dans le pays.

Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

À la frontière, au poste de Garoua Boulai, transporteurs et les particuliers sont coincés. Parmi eux, Abi Ngomateke. Il venait de Douala pour rejoindre Bangui par la route.

« Ca va faire dix jours que je suis là. Je suis coincé, et je ne suis pas le seul, il y a des milliers de gens qui sont bloqués. On a pris une chambre à l’hôtel, mais on est au bout là : on n’a plus d’argent, on n’avait pas prévu de vivre ici ! Donc on va finir dehors comme des clochards, c’est tout. Je suis stressé, énervé et sans solution. »

À l’intérieur du pays, les déplacements sont rendus aussi très difficiles. Les routes sont peu sures. Petit Delphin Kotto, représentant de la société civile, s’est rendu avant-hier à Pissa à 70 kilomètres de Bangui pour ses activités…

« La route était vraiment calme, il n’y avait pas de véhicule qui passaient, nous on était parti en moto. Les gens n’étaient pas en ville, ils étaient dans la brousse parce que les assaillants, les rebelles, sont partout. Il y avait de la psychose. Les autres axes, c’est pas facile pour le moment : l’axe de Bouali, c’est pas facile, l’axe de Damara, c’est pas aussi facile, donc on est là, on attend. »

Ces limitations de déplacements imposées ont des conséquences importantes sur la vie des gens, l’agriculture et le commerce. L’impact le plus visible étant l’augmentation des prix des denrées alimentaires.


Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU s’inquiète de la situation en Centrafrique

Les violences lors du processus électoral ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir dans le pays ou dans les pays voisins (RDC Tchad Congo et Cameroun). Dans un communiqué, le HCR se dit « préoccupé par les informations faisant état de violations des droits humains en RCA » et regrette un accès difficile pour ses équipes à l’intérieur du pays pour venir en aide à ces déplacés dans le besoin et demande aux gouvernements voisins de continuer à les aider.

Romain Desclous, porte-parole du HCR pour l’Afrique de l’ouest et du centre

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