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Au Niger, le journaliste Moussa Aksar doit comparaître devant le tribunal de Niamey

Le directeur de publication du journal « L’événement » est accusé de diffamation par un ressortissant nigérien installé en Belgique dans le cadre de son enquête sur les malversations au ministère de la Défense. En février, un rapport d’audit avait mis au jour le détournement de milliards de francs CFA dans des surfacturations et contrats douteux. Moussa Aksar, a travaillé sur ce sujet pour un projet coordonné par le Consortium international des journalistes d’investigation.

Il y a tout un ensemble de faisceaux de preuves qui peuvent être des témoignages, qui peuvent être des écrits, qui peuvent être des documents. Aussi, le journaliste a pris la précaution de chercher à rencontrer les acteurs concernés au niveau institutionnel, donc au niveau du ministère, et tous les autres acteurs impliqués dans le dossier. Maintenant, il y en a qui n’ont pas voulu effectivement s’exprimer, et d’autres qui l’ont fait. En tout cas, le journaliste a fait tout ce qui est nécessaire pour avoir non seulement les faits, mais également aussi le point de vue des affaires concernées, qu’on ait effectivement cette contradiction au niveau des faits. Pendant les investigations, le journaliste a fait déjà plusieurs menaces de mort. Il a été intimidé tout au long de son enquête. Donc, nous pensons que la procédure qui est engagée contre Moussa Aksar n’est qu’une autre étape de l’intimidation. Nous attendons de la justice qu’elle puisse apprécier les faits et rien que les faits, et qu’elle le fasse en toute indépendance.

Boureima Ouedraogo, secrétaire général de la Cellule Norbert Zongo pour le Journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo)

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