Le Niger se dirige vers un deuxième tour opposant Mahamane Ousmane et Mohamed Bazoum pour la fonction présidentielle. Parmi les défis du prochain président, il y a la sécurité, la pandémie de Covid-19, l’économie. Du côté des syndicats nigériens, certains appellent déjà la prochaine équipe à consolider les acquis, voire à reprendre le dialogue social.
Avec notre envoyée spéciale à Niamey, Magali Lagrange
La Confédération démocratique des travailleurs du Niger souhaite un renforcement du dialogue social avec le prochain gouvernement, tout en estimant que des efforts ont été faits par l’équipe actuelle. Parmi les principales revendications, la CDTN cite : la création d’emploi en général, le recrutement dans la fonction publique, la question des logements sociaux et l’amélioration des conditions de retraite.
« La pension, d’abord elle est dérisoire et elle est payée trimestriellement, ce qui rend misérable ces retraités de la fonction publique. Nous avons même proposé de repousser l’âge de la retraite dans la fonction publique », explique Idrissa Djibrilla, secrétaire général de la CDTN.
Retraites et protection sociale
Du côté de l’Union des syndicats des travailleurs du Niger, on soulève également la question des retraites, mais aussi par exemple celles de l’extension de la protection sociale, et des logements sociaux. L’USTN évoque un protocole d’accord signé avec le gouvernement en 2018. Mais selon le secrétaire général Mahaman Zama Allah, moins de la moitié des 29 points contenus dans cet accord ont été réglés à ce jour.
Pour lui, il faut reprendre le dialogue : « Depuis un certain temps, nous n’avons vraiment pas eu d’assises de négociations sincères avec le gouvernement, du fait non seulement de la pandémie, mais aussi de cette période électorale qui est venue s’inviter dans nos négociations. »
L’USTN espère pouvoir instaurer un dialogue avec le prochain gouvernement dès son installation.