En provenance du Nigeria, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a été reçu, mercredi 6 janvier, par le président Félix-Antoine Tshisekedi à Kinshasa. Au cours de cette audience, les deux hommes ont évoqué le renforcement des relations entre la Chine et la RDC, et notamment le cas de ce qu’on appelle, ici, les « contrats chinois ».
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda Wa Kamanda Muzembe
Transparence, efficacité, efficience. C’est l’objectif affiché par Kinshasa dans sa relation avec Pékin. Et c’est dans cet esprit que la partie congolaise entend renforcer le projet Sicomine, autrement dit les « contrats chinois » dont on a beaucoup parlé durant le règne de Joseph Kabila. Deux initiatives, de 2007 et 2008, qui prévoyaient l’octroi de prêts de la banque chinoise Exim Bank d’environ 14 milliards de dollars. Des prêts qui donnaient à la Chine accès à autant de milliards de dollars de réserves de cuivre et de cobalt.
Une réévaluation en 2009
Ce « contrat du siècle » a été réévalué en 2009, en dépit de l’opposition du FMI qui avait soutenu que la RDC ne pouvait pas conclure de nouvel arrangement avec un créancier préférentiel privilégié au moment où elle devait encore à des créanciers de l’Ouest plus de 11 milliards de dollars. À Kinshasa, Wang Yi a annoncé que la Chine entend accompagner la RDC dans la politique développée par le président Tshisekedi face au défi du développement. Soutien également aux efforts de l’actuel chef de l’État congolais dans sa lutte contre la corruption et pour l’amélioration de la gestion, a ajouté le chef de la diplomatie chinoise.
Effacement d’une dette
Le ministre chinois a aussi annoncé l’effacement d’une dette de 28 millions de dollars américains de la RDC et un appui de 2 millions de dollars au mandat de Félix Tshisekedi à la présidence de l’Union africaine. Pékin a également signé avec Kinshasa un protocole d’entente sur la coopération de RDC avec l’initiative chinoise de la Route de la soie (dont l’objectif est d’appuyer de gros projets d’infrastructures trans-pays pour favoriser le commerce). C’est d’ailleurs dans ce cadre que le ministre chinois des Affaires étrangères a quitté Kinshasa, hier, mercredi, pour poursuivre son périple sur le continent africain. Prochaines étapes : le Botswana, la Tanzanie et les Seychelles.