Au Mali, la situation est toujours confuse suite aux événements survenus dimanche à Bounti, village du Gourma malien. Est-ce lié à une frappe française, à une opération de l’armée malienne, les victimes sont-elles des civils ? Ce mercredi, Médecins sans frontières a apporté des précisions sur la prise en charge de blessés.
Dans son communiqué, Médecins sans frontières évoque la prise en charge de huit blessés dans son centre de santé de Douentza. À des villageois venus lundi demander de l’aide, l’ONG a prêté deux véhicules pour ramener ces blessés des villages de Bounti et Kikara.
Ces huit hommes souffrent de blessures par balles, mais aussi de lésions dues à des explosions, brûlures et éclats de métal. Les plus sévèrement touchées ont ensuite été transférées vers Sévaré. Des témoignages recueillis par l’AFP évoquent une attaque menée par un hélicoptère alors que les habitants étaient réunis pour célébrer un mariage.
Barkhane réfute avoir utilisé un hélicoptère
Mardi, la force Barkhane a indiqué avoir bombardé uniquement des éléments terroristes dans la zone de Bounti vers 15h ce dimanche-là. Elle affirme de nouveau ce soir n’avoir utilisé aucun hélicoptère. Joint par RFI, le porte-parole des FaMa confirme la version française et soutient que le récit d’une frappe contre des civils relève de la « propagande ». « Il n y a ni femmes, ni enfants parmi les blessés », dit-il encore. La preuve, à ses yeux, que la thèse de la noce ne tient pas.
Barkhane, qui dispose depuis peu d’une base avancée à Hombori, a planifié dans cette région du Gourma malien d’importantes opérations. Après s’être entraînés ensemble en décembre dernier, soldats français et maliens ont reçu pour mission de ratisser cette zone où les combattants affiliés à al-Qaïda sont nombreux.