Les résultats du scrutin législatif en Centrafrique ont été rendus publics ce mardi soir, près de 24 heures après ceux du scrutin présidentiel. Vingt-et-un candidats sont élus au premier tour.
Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset
Les résultats des législatives en Centrafrique ont été égrenés à la radio. Ils donnent 21 candidats élus dès le premier tour. Parmi eux, six sont issus du mouvement présidentiel, le MCU ; trois sont indépendants ; les autres sont des candidats des grands partis d’opposition de François Bozizé, Anicet Georges Dologuélé et de Martin Ziguélé.
Soixante-et-une circonscriptions sont en ballottage, une majorité composées de députés du mouvement présidentiel ou indépendants. Parmi les grands absents du deuxième tour figurent les trois grands partis : le KNK, l’URCA et le MLPC.
Ces derniers semblent avoir été sanctionnés au profit des indépendants. Il faut dire qu’il y avait pléthore de candidats :1 585 candidats pour 140 sièges. De plus, certains partis avaient doublé leurs chances avec des personnalités connues non affiliées mais proches de leurs mouvances. Pour ces derniers, un deuxième tour s’impose.
Mais quid des circonscriptions qui n’ont pas pu voter à cause de l’insécurité ou de la destruction du matériel électoral ? En tout, les voix des habitants de 58 circonscriptions n’ont pas été prises en compte. Certains évoquent la possibilité de l’organisation d’élections partielles comme ce fut le cas en 2015.
Déjà avant le scrutin groupé, des recours avaient été déposés auprès de l’ANE et de la Cour constitutionnelle pour le report des élections à cause des conditions sécuritaires inadéquates notamment. Après l’annonce des résultats, des candidats aux législatives ont déjà affirmé qu’ils déposeraient leurs recours auprès de la Cour constitutionnelle.