Le candidat de l’opposition au Ghana, John Mahama, a déposé hier une plainte devant la Cour suprême pour contester les résultats de l’élection présidentielle, remportée le 7 décembre par le président sortant Nana Akufo-Addo au terme d’un scrutin très serré.
C’était le dernier jour de la période de trois semaines allouée à l’opposition pour déposer son recours. Ce 30 décembre 2020, John Mahama, leader du Congrès National Démocratique (NDC) et perdant du duel présidentiel contre Nana Akufo-Addo, au début du mois, a adressé sa requête à la Cour suprême.
D’après le leader du parti d’opposition, l’élection aurait été je cite « volée » par le président sortant et son parti, le Nouveau Parti Patriotique (NPP). John Mahama réclame donc que la justice contraigne la Commission électorale à procéder à une nouvelle élection, qualifiant les résultats officiels d’« inconstitutionnels, nuls et non avenus ».
Certains poids lourds du parti d’opposition sont partagés
Ironie de l’histoire, un tel recours avait déjà été déposé devant la Cour suprême en 2012, lorsque Nana Akufo-Addo avait perdu l’élection présidentielle une première fois contre John Mahama. La contestation avait duré huit mois. Huit mois de procédures judiciaires et de débats télévisés, jusqu’à ce que la Cour suprême confirme la victoire de John Mahama. Nana Akufo-Addo avait alors officiellement reconnu sa défaite, avant de prendre sa revanche quatre ans plus tard.
Aujourd’hui, l’opinion est partagée au sein même du NDC. Certains poids lourds du parti d’opposition estiment qu’il faudrait tourner la page de la présidentielle et se concentrer sur les sièges gagnés au Parlement, plutôt que de s’engager dans une nouvelle bataille juridique, qui s’annonce longue et coûteuse.