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État d’urgence sanitaire au Mali: la presse rassurée sur les intentions du gouvernement

Au Mali, la polémique sur les restrictions de libertés, notamment celle de la presse suite à la publication d’un communiqué gouvernemental régissant l’état d’urgence, semble s’apaiser. Les ministres de la Communication et de l’Administration territoriale ont rencontré ce lundi 21 décembre les responsables des organisations de la presse qui se disent aujourd’hui rassurés mais restent vigilants.

Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa

Quelques minutes après la réunion avec les membres du gouvernement, Bandjougou Danté président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali est tout sourire dans les locaux de son organisation. « Nous avons pensé honnêtement que c’est le coronavirus qui est instrumentalisé pour régler des comptes. »

Pour Hamadoun Touré, ministre de la Communication, joint au téléphone, les discussions avec le secteur de la presse sont nécessaires dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. « Nous avons tenus à les rassurer et à leur expliquer tout ce que nous voulons faire. On veut éviter que certaines personnes mal intentionnées, ou mal informées commencent à parler dans les radios libres en disant que cette maladie n’existe même pas. Ce qui ne va pas aider la cause pour laquelle nous nous battons ici aujourd’hui. »

Dans la nuit la disparition de Mohammed Youssouf Bathily dit Ras Bath chroniqueur pour la chaine renouveau TV a pourtant ravivé les craintes de Bandjougou Danté. « Ce qui l’ont enlevé, nous ne les connaissons pas, nous ne savons pas non plus où est ce qu’on l’a emmené, nos inquiétudes, se fondent. »

Pour l’heure, aucune information sur une quelconque arrestation de RasBath et ses éventuels motifs n’a été confirmé par les autorités.

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