Les attaques sanglantes se multiplient, qu’elles soient le fait des jihadistes affiliés à Boko Haram à l’est du pays, ou des bandits lourdement armés à l’ouest. Le kidnapping de 344 lycéens par ces gangs criminels, avant leur libération six jours plus tard, a mis en lumière le rapprochement entre ces réseaux et souligné la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays le plus peuplé d’Afrique. Ce week-end, une série d’attaques a encore secoué le nord du Nigeria.
Avec notre correspondante à Lagos, Liza Fabbian
À l’est, 35 personnes ont été capturées vendredi sur l’axe Damaturu – Maiduguri, l’un des routes les plus dangereuses du pays. Une action revendiquée par l’Iswap, la faction de Boko Haram ayant fait allégeance à l’État islamique.
Le lendemain, les combattants de la même organisation ont ouvert le feu sur un convoi militaire à proximité de la ville de Mafa, située à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Maiduguri. Cinq militaires ont été tués.
Le même jour, la faction de Boko Haram dirigée par Abubakar Shekau a revendiqué un attentat suicide qui a fait trois morts et deux blessés graves dans l’État de Borno.
À cette litanie de drames au nord-est du Nigeria s’ajoutent les actions des groupes criminels plus à l’ouest.
Ce week-end, 80 enfants qui revenaient d’une cérémonie islamique ont été capturés par des bandits locaux. Ils ont été secourus par la police, appuyée par une milice d’auto-défense locale.
Cette nouvelle tentative d’enlèvement d’ampleur a eu lieu dans l’État de Katsina, où 344 écoliers ont été libérés jeudi après six jours de captivité – et une revendication de Boko Haram, loin de son bastion traditionnel.