Le mercredi 16 décembre 2018, des centaines de membres de l’ethnie Batende avaient pris d’assaut cette ville de l’ouest du Congo et tué au moins 170 personnes, la plupart de la tribu Banunu. D’autres villages ont ensuite été attaqués, portant à 535 le nombre de victimes. Deux ans après, les enquêtes sont toujours en cours.
C’est important de ne pas l’oublier, car les responsabilités du massacre n’ont toujours pas été établies, et deux ans après des centaines de survivants et leurs familles attendent toujours que justice leur soit rendue. Les enquêtes sont toujours en cours, mais il n’y a eu aucune communication de la part des autorités, or il s’agit ici de crimes graves et donc le rapport préliminaire devrait être rendu public pour faire en sorte que les enquêtes soient conduites de manière transparente et impartiale. Ce que nous savons c’est qu’au moins trois personnes qui avaient été arrêtées ont été libérées sans qu’aucune raison ne soit donnée, je rappelle qu’une cinquantaine de suspects avaient été arrêtés au total, dont un chef coutumier. Il y a également la question de l’exhumation des corps qui est importante pour déterminer le nombre de morts, mais également la nature des décès.
Thomas Fessy, chercheur sur la RDC à Human Rights Watch