Sa famille et ses avocats dénoncent les conditions de l’arrestation de cet opposant rwandais, connu pour avoir hébergé dans son hôtel plus d’un millier de Tutsis lors du génocide de 1994. Ils réclament son retour en Belgique, mais aussi de pouvoir le rencontrer. En effet, l’avocat de Paul Rusesabagina n’a toujours pas pu s’entretenir avec son client depuis son interpellation le 27 août dernier à Dubaï.
Toute cette procédure est tout à fait absurde, je ne sais pas si vous imaginez, mais enlever quelqu’un et faire en sorte que ce soit avalisé par un État de droit qui est l’État rwandais, et la suite est du même acabit, à savoir qu’il ne peut même pas voir son avocat. Il y a deux avocats qui ont été désignés par le gouvernement, on a attendu trois mois avant qu’effectivement ces avocats soient retirés par le même gouvernement. Le bâtonnier de Kigali a pu aller le voir, mais maintenant ce n’est plus possible parce qu’il est en Covid. Donc il n’y a rien dans cette procédure qui tient la route au niveau du droit et c’est pour ça que nous disons que nous allons effectivement porter plainte, mais nous pensons qu’il faut maintenant que la Belgique hausse également le ton, ainsi que l’Europe, pour dire que ça ne va pas.
Vincent Lurquin, avocat de Paul Rusesabagina