Le Rwanda serait-il en train de connaître une deuxième vague de Covid-19 ? Depuis quelques jours, le pays enregistre un pic de contaminations, avec une centaine de cas dépistés par jour. Des chiffres rarement atteints depuis le début de la pandémie au Rwanda, qui a été relativement épargné jusqu’ici. Le gouvernement, qui avait ces dernières semaines rouvert certains secteurs de l’économie, a annoncé de nouvelles mesures lundi 14 décembre pour limiter la propagation de la maladie pendant les fêtes.
Avec notre correspondante à Kigali, Laure Broulard
Pas de célébrations dans les espaces publics, ni de réceptions dans les espaces privés pour les fêtes au Rwanda. Tous les rassemblements sont de nouveau interdits. Les Rwandais devront fêter Noël et le Nouvel An sous un couvre-feu, fixé à 20 heures entre le 22 décembre et le 4 janvier.
Les salles de sport et les piscines, qui avaient été autorisées à rouvrir il y a à peine trois semaines, doivent déjà refermer leur portes. Et l’Umushyikirano, le grand dialogue national annuel, est reporte sine die.
Les patients jeunes de plus en plus touchés par des formes graves du Covid-19
Ces derniers jours, les membres du gouvernement se sont relayés dans les médias pour mettre en garde contre un relâchement de la vigilance de la population. 13% des personnes récemment testées dans le district de Musanze, au nord-ouest du pays, ont été déclarées positives. Des centaines de bars opérant clandestinement ont été fermés dans tous le pays.
Plus inquiétant encore : selon le ministre de la Santé, des personnes jeunes et sans comorbidité contractent maintenant des formes graves du virus. Le week-end dernier, une jeune fille de 14 ans est morte du Covid-19 à Kigali. Selon les chiffres et données collectés par les chercheurs de l’université Johns-Hopkins, plus de 6 800 personnes ont contracté le nouveau coronavirus au Rwanda depuis le début de la pandémie, et 57 personnes sont décédées.