Depuis l’apparition officielle du Sars-Cov-2 sur le continent le 14 février 2020, le nombre de contaminations et de morts dues à la pandémie semble largement contenu, malgré une résurgence dans certains pays ces dernières semaines.
Les chiffres ne laissent jusque-là, pas de place au doute. 2,32 millions de contaminations, 55 265 morts. Dix mois après le premier cas officiellement déclaré en Égypte, le continent africain ne totalise que 3,4% des contaminations au coronavirus alors qu’il représente 17% de la population mondiale. La réalité de la propagation du virus est sans doute nettement plus importante, surtout dans les pays disposant de capacités de dépistage limitées, il n’empêche, la plupart des pays africains ont, dès le début de la pandémie réussi à prévenir ou à contenir, la transmission communautaire généralisée, déjouant par la même les prédictions les plus alarmistes.
À l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on se veut pourtant très vigilant. « Le virus continue de circuler et la plupart des gens restent sensibles », a déclaré depuis Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’organisation, le 10 décembre dernier, à l’ouverture du troisième Forum Galien Afrique, qui se tenait à Dakar, la capitale sénégalaise. Selon lui, le continent africain est « à une période charnière » dans la gestion de la pandémie mondiale. « Ces dernières semaines, nous avons constaté une augmentation inquiétante du nombre de cas et de décès », a alerté le chef de l’agence sanitaire mondiale.