Selon elle, la justice militaire a pris cette décision au lendemain de l’inhumation de l’ancien chef des renseignements militaires décédé fin février dans des conditions non encore élucidées.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe
Quelques jours après les obsèques de son mari dimanche 8 décembre à Kiniezire, huit hommes en uniforme prétextant appartenir à la justice militaire sont arrivés à son domicile mardi 10 décembre, explique Brenda, la veuve du général Delphin Kahimbi. Selon elle, ils ont présenté un document officiel qui les assigne, elle et sa mère, en résidence surveillée. La veuve Brenda Kahimbi dit ne pas connaitre les motivations de cette décision.
Emprisonnées depuis plusieurs mois, le neveu et le pasteur de la veuve Kahimbi ainsi qu’une dame accusée d’avoir facilité l’embauche d’un domestique ayant disparu restent en détention provisoire à Kinshasa.
L’instruction serait encore en cours pour déterminer les circonstances réelles de la mort du général Kahimbi. Le président de la République, cité dans un compte-rendu du conseil des ministres, avait fait allusion « aux signes de strangulation » observés sur la dépouille. Mais la veuve Brenda Kahimbi, elle, avait toujours affirmé à des journalistes que le général était décédé des suites d’une crise cardiaque. La justice militaire n’a toujours pas entendu cette dame qui préférait envoyer son avocate pour répondre aux convocations de la commission d’enquête.
La justice militaire n’a toujours pas donné les résultats de l’autopsie préférant attendre la clôture de l’enquête.