Au Ghana, après la réélection du président sortant Nana Akufo-Addo, le parti d’opposition NDC continue de contester les résultats de l’élection.
Avec notre correspondante à Accra, Marine Jeannin
Après la bataille des mots, la bataille des chiffres. Au lendemain de l’annonce de la victoire de son rival, le président sortant Nana Akufo-Addo, le candidat de l’opposition John Mahama a qualifié de « frauduleux » les résultats officiels communiqués par la Commission électorale. Il a promis de prendre « toutes les mesures légitimes pour inverser cette injustice ».
Ce dimanche, son parti, le NDC, a donné une conférence de presse censée exposer les erreurs de la Commission électorale. Selon ses calculs, Nana Akufo-Addo arriverait bien en tête du scrutin présidentiel, mais avec 49,62% des voix seulement. Ce qui impliquerait la tenue d’un second tour, entre le président sortant et John Mahama.
La contestation porte aussi sur les élections législatives. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale, le parti présidentiel aurait remporté 137 sièges au Parlement, tandis que le NDC en aurait obtenu 136. Mais d’après les calculs du parti d’opposition, le NDC aurait en fait remporté 140 sièges, soit la majorité au Parlement.
De son côté, la Commission électorale a admis avoir fait des erreurs dans ses calculs mais affirme que cela ne change rien aux résultats de l’élection présidentielle, ni des législatives. Les observateurs locaux et internationaux ont validé les conclusions de la Commission électorale, mais ont regretté que le processus soit « moins transparent » qu’à l’accoutumée.