Le Ghana est toujours dans l’attente du verdict des urnes. L’annonce des résultats des élections législatives et présidentielle a été reportée mardi soir par la commission électorale, alors que les deux principaux candidats à la magistrature suprême revendiquent déjà la victoire.
Avec notre envoyée spéciale à Accra, Christina Okello
Ils ont attendu des résultats qui ne sont pas venus. Les électeurs ghanéens sont restés scotchés devant le feuilleton des dépouillements régionaux annoncés au compte-gouttes. Et alors que des chiffres partiels arrivaient des seize régions du pays, Accra, la capitale, est restée muette, la commission électorale ne voulant pas les confirmer.
On n’en a pas appris davantage lors d’une conférence de presse plus tard dans la journée… où rien n’a été annoncé. Une porte-parole de la commission est restée moins de cinq minutes avant d’annoncer le report de la proclamation des résultats. Le comptage des bulletins est toujours en cours. Cette nouvelle a notamment suscité la frustration des journalistes. Aucune nouvelle date n’a été cette fois communiquée pour l’annonce des résultats.
Un nouveau système pas aussi rapide qu’espéré
C’est un rétropédalage pour la Commission électorale et un désaveu pour sa nouvelle présidente Jean Mensa. Il faut dire que la décision de proclamer les résultats en 24h en avait surpris plus d’un, car en temps normal cela prend trois jours. Mais cette année, la Commission avait décentralisé le système de transmission des résultats recevant des données des centres de dépouillements dans les 16 régions du pays au lieu des 275 districts électoraux. Et cela devait accélérer tout le processus.
Ailleurs dans l’arène politique, les deux candidats à la présidentielle se disputent la victoire. Le président sortant Nana Akufo-Addo a déclaré mardi être sûr de l’emporter. Son rival John Dramani Mahama l’a mis en garde contre toute tentative de voler l’élection présidentielle.