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DIPLOMATIE

Washington ajoute le Nigeria à sa liste noire pour entrave à la liberté religieuse

US Secretary of State Mike Pompeo speaks during the daily briefing on the novel coronavirus, COVID-19, in the Brady Briefing Room at the White House on April 8, 2020, in Washington, DC.
Les États-Unis ont ajouté lundi 8 décembre le Nigeria à leur liste noire des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse, considérée comme « la première des libertés » par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

« Le soutien des États-Unis à la liberté de religion est inébranlable », a-t-il dit sur Twitter. « La liste noire annuelle montre que quand la liberté religieuse est menacée, nous agissons », a-t-il prévenu. Les autres pays de la liste sont les mêmes qu’en 2019 : Arabie saoudite, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Érythrée, Iran, Pakistan, Tadjikistan et Turkménistan.

Mike Pompeo n’a pas précisé les raisons de la mise à l’index du Nigeria, qui avait été déjà placé « sous surveillance » en 2019.

Dans son dernier rapport sur la liberté religieuse dans le monde publié en juin, le département d’État américain relevait les tensions entre les autorités et le groupe chiite radical Mouvement islamique au Nigeria, dont les manifestations sont régulièrement réprimées dans le sang. Il relevait que l’interdiction de cette organisation l’an dernier avait été dénoncée par l’Église catholique nigériane, qui y voit une menace pour la liberté de religion en général.

Le rapport évoque aussi des arrestations de musulmans pour avoir mangé en public dans l’État de Kano durant le jeûne du ramadan.

Sanctions américaines possibles contre le Nigeria

L’inscription sur la liste noire peut ouvrir la voie à des sanctions, notamment au retrait de l’aide financière du gouvernement américain, si les pays désignés ne prennent pas des mesures pour corriger les entraves à la liberté religieuse qui leur sont reprochées par Washington.

Mike Pompeo, un chrétien évangélique fervent, a fait de la défense de la liberté de religion sa priorité en matière de droits humains, un domaine par ailleurs peu mis en avant par l’administration de Donald Trump.

Pourtant Mike Pompeo n’a pas ajouté l’Inde à cette liste, malgré la recommandation en ce sens d’une commission consultative sur la liberté de religion internationale qui avait dénoncé au printemps une « détérioration drastique » sous le gouvernement du Premier ministre indien Narendra Modi, proche allié de Donald Trump.

(Avec AFP)

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