Le 9 novembre, le Maroc était l’un des premiers pays à annoncer une campagne imminente de vaccination contre le Covid-19, sans préciser le calendrier ni le type de vaccin. Conséquence : un emballement des médias, beaucoup d’effets d’annonce et de désinformation. Aujourd’hui, on sait qu’un accord a été signé avec Pékin le 20 août dernier pour participer aux derniers tests du vaccin Sinopharm et une livraison prioritaire. La Chine n’a pas encore communiqué ses résultats mais elle administre déjà son vaccin à sa population, et les scientifiques marocains l’estiment efficace et sans effet indésirable.
Avec notre correspondante à Casablanca, Nina Kozlowski
Le ministère marocain de la Santé joue à la fois l’optimisme et la prudence. Oui, la campagne de vaccination nationale contre le Covid-19 pourrait démarrer dès la fin de ce mois, mais pour l’instant, les autorités se gardent bien d’annoncer une date exacte. Tout simplement, parce que le Royaume est « tributaire de la validation des vaccins et du calendrier de livraison des producteurs pharmaceutiques ».
Seule certitude : le Maroc s’est déjà assuré la livraison de 10 millions de doses du vaccin chinois Sinopharm, qui permettra de vacciner 5 millions de personnes. Sur place, rien n’a encore été livré, mais la stratégie de vaccination nationale est déjà enclenchée et tout le monde est mobilisé : secteurs public, privés et militaires.
En priorité, les soignants, les forces de sécurité, les fonctionnaires et les populations à risques seront vaccinés. Après cette première étape, le Maroc se donnera trois mois pour vacciner 80 % des Marocains de plus de 18 ans, soit 20 millions de personnes, et ce sur la base du volontariat.