Les régions sud-africaines du Cap-Oriental et du Cap-Occidental commencent à voir une résurgence des cas de Covid-19, alors que le pays compte désormais près de 4 000 nouveaux cas par jour, soit deux fois plus qu’en novembre. Malgré les mises en garde répétées du gouvernement, il y a du relâchement quant aux gestes barrière.
Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès
Dans son adresse à la nation, jeudi 3 décembre, le président Cyril Ramaphosa a une nouvelle fois martelé que le danger d’une deuxième vague guette le pays, si les Sud-Africains ne prennent pas davantage de précautions : « Il faut que l’on se souvienne que même si nous avons très envie de nous détendre, ce virus, lui, ne se détend pas. Et ce virus ne prend pas de vacances ! »
La métropole de Nelson Mandela Bay a déjà vu un renforcement des restrictions, alors qu’elle est considérée comme un foyer d’infections. Mais à Johannesburg, les mesures sont plutôt relâchées. Dans le quartier de Melville, les habitants profitent du soleil en terrasse des bars de façon décontractée.
« Il faut que l’on vive nos vies maintenant »
Tom sort tout juste d’un café. « Je pense que ce n’est pas très raisonnable de nous demander de complètement changer notre comportement, comme cela, et il y a une certaine fatigue, je la ressens moi-même, justifie-t-il. La preuve, c’est que j’ai oublié mon masque alors que je suis allé me chercher un café. »
Ce sentiment de lassitude face aux restrictions est partagé par Melissa, sortie savourer une glace : « Je pense qu’il y a cette peur que l’épidémie sera de toute façon de retour vers mars, et qu’on pourrait retourner en confinement, donc peut-être qu’il faut que l’on vive nos vies maintenant, qu’on oublie cette menace, et que l’on se remette à faire attention en janvier. »
Et nouvelle inquiétude pour le gouvernement : des cas de coronavirus ont récemment été détectés lors d’une série de festivals où se rendent chaque année les lycées qui fêtent leur bac.
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