C’était l’une des promesses de sa « révolution économique » : le président Nana Akufo-Addo, au pouvoir depuis quatre ans, voulait industrialiser l’économie ghanéenne. Entre 2016 et 2019, le secteur a enregistré une croissance de plus de 10%. Mais beaucoup reste encore à faire. Reportage à Casa de Ropa, l’une des rares fermes de patates douces du Ghana.
C’est une petite exploitation agricole au cœur du district de Gomoa, l’un des plus pauvres du Ghana. Ici, tout est fait sur place, du semis à l’assiette. Le riz, les légumes et les poulets seront consommés par les agriculteurs. Les patates douces, elles, sont destinées à la vente. Dans les immenses cuisines, la cheffe d’équipe explique ses multiples usages. « Avec les patates douces, on fait de la pâte à pizza, du pain, des croissants, des doughnuts, des gâteaux et des tartes... »
Ces pâtisseries seront vendues ou servies dans l’un des deux restaurants de Casa de Ropa, l’un à Cape Coast, l’autre à Accra. La ferme emploie 90% de femmes, qui vivent pour la plupart dans le petit hameau qui jouxte l’exploitation...