Dans un rapport publié mercredi 2 décembre, l’ONG Human Rights Watch demande par ailleurs aux autorités d’enquêter sur la mort d’une cinquantaine de personnes. Selon HRW, au moins 50 personnes ont perdu la vie lors d’affrontements et/ou de violences intercommunautaires. Ce rapport accuse les forces de sécurité d’avoir fait usage de la force le jour de la présidentielle et les jours qui ont suivi.
HRW analyse les affrontements entre partisans de l’opposition et du parti au pouvoir dans le quartier de Yopougon Kouté, à Abidjan, dans la ville d’Oumé (centre-ouest) de Toumodi, et à Elibou (sud-est), où HRW dénonce l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, qui aurait tiré à balles réelles pour disperser une manifestation de l’opposition.
À l’inverse, dans certains cas, les témoignages recueillis par cette ONG, évoquent la dégradation de la situation liée à l’absence de la police.
À noter que les partisans des deux camps, opposition comme parti au pouvoir, ont aussi été impliqués dans certains actes de violence, précise cette ONG. À l’image des affrontements survenus à M’Batto et Daoukro, où militants de tous bords politique se sont affrontés « à coup de machettes, de bâtons et de fusils ».
HRW demande aux autorités d’ouvrir des enquêtes indépendantes afin de traduire en justice les auteurs de ces violences. Le respect du droit à la liberté d’expression et de réunion « sera un élément clé de la résolution pacifique de la crise actuelle », conclut Jim Wormington, chercheur à la division Afrique de HRW.