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RDC: le FCC met en garde le camp Tshisekedi sur les tentatives de débauchage

Le président Félix Tshisekedi, qui n’a toujours pas annoncé de décision après trois semaines de consultations nationales, tente-t-il de débaucher les députés de la majorité pro-Kabila pour avoir plus de pouvoirs ? En tout cas, les proches de l’ancien président n’en doutent pas. Ce lundi, dans une déclaration, la majorité parlementaire a dénoncé des manœuvres tendant à reconfigurer les forces en présence à l’Assemblée nationale. De quoi cristalliser davantage le bras de fer entre les deux coalitions au pouvoir.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Manœuvres de bas étage, corruption, usage de la justice dans les affaires institutionnelles… Rangés sur les escaliers du Palais du peuple, sous un soleil ardent, les députés de la coalition pro-Kabila, le FCC, pestent d’abord contre la tentative infructueuse d’un de leur collègue d’opposition, de faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale, avec à sa tête Jeanine Mabunda.

La déclaration est signée par 305 députés, dont Didier Manara : « Il est inacceptable qu’en 2020, la première femme élue à cette haute fonction soit régulièrement victime d’un harcèlement politique d’une extrême violence par des attaques sur sa personne et des remarques sexistes d’un autre âge. »

Les députés FCC dénoncent aussi la corruption utilisée, selon eux, pour renverser la majorité parlementaire, cela sans citer de noms. Mais ces dernières semaines, c’est bien le camp présidentiel qui a été pointé du doigt. Pour la majorité parlementaire, parfois qualifiée d’artificielle par le camp en face, c’est inacceptable.

« Le FCC assumera ses responsabilités »

« Vouloir acheter la conscience d’un élu légitime du peuple, souligne Didi Manara, c’est affaiblir la bonne gouvernance et la démocratie congolaise et biaiser la volonté du souverain primaire. La majorité parlementaire identifiée pour le Front commun pour le Congo assumera ses responsabilités et rien ne se fera légalement contre elle et sans elle. »

Les pro-Kabila ne comptent pas s’arrêter là, ajoute Didi Manara : « Avec toutes les preuves de corruption qu’il détient, le Front commun pour le Congo se réserve le droit de saisir la justice contre le corrupteur et le corrompu. »

Du coté de l’UDPS, on parle de chimères. Si certains élus ou cadres pro-Kabila se sont rapprochés du camp présidentiel lors des consultations, selon un haut responsable du parti, c’est le fruit d’une prise conscience face au danger que court le pays.

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