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Centrafrique: la Banque mondiale prévoit une croissance en baisse pour 2020

En Centrafrique, la Banque mondiale a rendu publique ce lundi 30 novembre son rapport annuel. En 2019, la croissance a légèrement baissé, passant à 3,1%, mais est restée bonne comparée aux pays de la région. Néanmoins, les perspectives de 2020 sont bien moins bonnes… La Banque mondiale prévoit pour 2020 une croissance nulle, voire négative jusqu’à -1,2 %.

Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

En cause, la pandémie de Covid-19. Cette dernière risque d’empirer la situation d’extrême pauvreté, évaluée à 71%, en 2019. Pour renforcer l’économie centrafricaine, la Banque mondiale recommande la diversification des activités.

« Comment est-ce qu’on peut transformer la richesse de ce pays, dans le pays même, en créant de l’emploi et de la richesse ? Et comment aussi est-ce qu’on peut diversifier l’économie pour avoir plus de secteurs où l’on peut travailler ? Bien sûr, la transformation du secteur coton, bois, café, diamants ou encore les nouveaux produits qui ont beaucoup de potentiels dans ce pays comme l’huile végétale, légumineuses, la cire », souligne Han Fraeters, le représentant de la Banque mondiale.

L’échéance électorale est aussi une étape importante… Des élections pacifiques et transparentes joueront sur la stabilité économique. Et si des efforts ont déjà été faits, des réformes importantes devront encore être menées à bien.

« Il faut travailler avec le prochain gouvernement sur des réformes qui vont être difficiles. C’est dans les débuts de législature d’un gouvernement que l’on peut faire les réformes difficiles. Il y a beaucoup de réformes qu’il faut faire pour améliorer le climat des affaires, améliorer la gestion des finances publiques qui de temps en temps vont aller contre ces individus qui seront au pouvoir mais qu’il faut faire si on veut vraiment avoir une croissance, une économie inclusive dans ce pays qui vont être essentielles », insiste Han Fraeters.

Des efforts supplémentaires sur la qualité de la gouvernance et de l’administration sont aussi à faire, selon la Banque mondiale.

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