Au Burkina Faso, la campagne en vue de la présidentielle et des législatives du 22 novembre prochain s’achève ce vendredi soir. Pour la présidentielle, 13 candidats sont en lice, dont le président sortant, Roch Marc Christian Kaboré.
■ Eddie Komboïgo
Pour la première fois depuis la chute de Blaise Compaoré, il y a six ans, l’ex-parti au pouvoir CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) est en mesure de présenter un candidat. C’est l’universitaire et expert financier Eddie Komboïgo. Il ne cache pas sa proximité avec l’ex-président Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire.
■ Kadré Désiré Ouédraogo
L’ancien Premier ministre de Blaise Compaoré de 1996 à 1998 et l’ancien président de la commission de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est candidat au nom du mouvement «—Agir ensemble
■ Ablassé Ouédraogo
L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) se présente sous les couleurs du «—Faso autrement—».
■ Yacouba Isaac Zida
Depuis quatre ans, l’ancien Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida, vit en exil au Canada. Cet ancien responsable militaire a été investi par le MPS (Mouvement patriotique pour le salut, opposition) pour la présidentielle du 22 novembre. Le tout dans un contexte particulier : Yacouba Isaac Zida fait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt pour « désertion » et « refus d’obéissance » par la justice militaire. Comment, en son absence, ses partisans défendent-ils sa candidature ? Pour y répondre, Bineta Diagne a interrogé le professeur Augustin Loada, le président du MPS.
■ Ségui Ambroise Farama
Il est le candidat de l’Organisation des peuples africains.
■ Gilbert Noël Ouédraogo
Candidat de l’ADF/RDA (l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain), ancien ministre sous Blaise Compaoré, ancien vice-président de l’Assemblée nationale.
■ Yéli Monique Kam
Yéli Monique Kam est la seule femme candidate à cette élection présidentielle. C’est la candidate du MRB, le Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso.
■ Zéphirin Diabré
Le leader de l’UPC (Union pour le Progrès et le Changement) se présente pour la seconde fois à la magistrature suprême : il était arrivé deuxième en 2015, avec 29,65% des voix. Ancien ministre du Commerce de 1992 à 1994, puis ministre des Finances jusqu’en 1996 sous Blaise Compaoré, Zéphirin Diabré propose de former un gouvernement de réconciliation nationale, s’il est élu.
■ Roch Marc Christian Kaboré
Faut-il négocier avec les groupes jihadistes ? C’est la question qui fait le plus débat, à l’approche de l’élection présidentielle au Burkina Faso. Plusieurs candidats proposent d’explorer la voie du dialogue avec les groupes armés qui sévissent au nord et à l’est du Burkina. Voici la position de Roch Marc Christian Kaboré. Le président sortant s’exprime aussi sur l’hypothèse d’un second tour.
■ Abdoulaye Soma
RFI a aussi ouvert son antenne au professeur Abdoulaye Soma du mouvement politique « Soleil d’avenir ». Universitaire, constitutionnaliste, il a été conseiller spécial du Premier ministre Yacouba Isaac Zida sous la transition.
■ Kiemdoro Do Pascal Sessouma
L’ancien journaliste Kiemdoro Do Pascal Sessouma est le fondateur du parti Vision Burkina.
■ Tahirou Barry
Tahirou Barry, candidat du MCR, le Mouvement pour le changement et la renaissance, était arrivée troisième à la présidentielle de 2015 avec 3% des voix. Il avait ensuite rallié la majorité présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré. Nommé ministre de la Culture et du Tourisme, il avait par la suite démissionné en 2017.
■ Claude Aimé Tassembedo
Candidat indépendant, Claude Aimé Tassembedo est consultant et spécialiste de la gestion des ressources humaines.
Harouna Kindo, du Mouvement des intellectuels pour le développement, qui figurait sur la liste provisoire, a été recalé pour non-paiement de la caution 25 millions de francs.