De violents heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu mercredi 18 novembre à Kampala, la capitale ougandaise. Le bilan de la police fait état de 3 morts et 34 blessés. Ces manifestations ont éclaté après une nouvelle arrestation de Bobi Wine. Le chanteur de 38 ans, élu député en 2017, est le principal opposant au président Yoweri Museveni pour la présidentielle du 14 janvier 2021.
Selon la police, Bobi Wine est arrêté pour avoir « sans cesse violé les directives électorales sur le Covid-19 avec la tenue de rassemblements de plus de 200 personnes, le chiffre réglementaire par meeting de campagne ».
La nouvelle provoque alors la colère de ses soutiens. Dans les rues de Kampala, des jeunes brûlent des pneus et lancent des pierres. Les affrontements avec les forces de l’ordre durent plusieurs heures. La Croix Rouge affirme avoir reçu des blessés par balles, des personnes inconscientes ainsi que présentant des symptômes de suffocation. Des affrontements ont également lieu en dehors de la capitale dans quatre autres localités du pays, selon la police.
Our teams supporting people affected during the scuffles and chaos around Kampala today. A number of refferals made to different hospitals. We have ambulances and first aiders deployed to save lives. @IFRCAfrica @ifrc pic.twitter.com/hms3G4PU0y
— Uganda Red Cross Soc (@UgandaRedCross) November 18, 2020
Un autre candidat arrêté à Gulu
Dans le Nord à Gulu, un autre candidat à la présidentielle, Patrick Oboi Amuriat, a également été arrêté, pour avoir prévu une marche non autorisée.
Bobi Wine a déjà été arrêté à plusieurs reprises depuis 2018, par exemple au début du mois, officiellement pour avoir projeté un rassemblement illégal. C’était juste après avoir déposé sa candidature à la présidentielle. Dix autres candidats sont en lice, dont le président Yoweri Museveni qui brigue un 6e mandat.
De son côté, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a appelé les institutions étatiques ougandaises, particulièrement les forces de l’ordre, à agir en respectant les droits humains et le principe de l’état de droit.