En Éthiopie, la guerre au Tigré dure depuis maintenant onze jours. Le bilan des combats est toujours très difficile à estimer à cause de la coupure de toutes les télécommunications dans la province. Le gouvernement a repris une petite partie de l’ouest de la province mais les affrontements continuent.
Avec notre correspondant à Addis-Abeba, Noé Hochet-Bodin
La communauté internationale craint des exactions au Tigré. L’ONU parle d’un risque très élevé de crimes de guerre… Depuis ce samedi 14 novembre matin, le conflit semble s’être exporté hors du Tigré, en l’occurrence dans la province voisine Amhara où deux villes ont été attaquées par des tirs de roquettes.
Les explosions ont été entendues à Gondar et Baher Dar, deux villes de la province Amhara qui se trouvent respectivement à 100 et 220 kilomètres au sud de la ligne de front.
Dans les deux cas, ce sont les aéroports qui ont été visés, assure le gouvernement qui précise que des roquettes ont été envoyées par l’armée tigréenne.
L’attaque a effectivement été revendiquée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), un peu plus tard dans la journée. Le dernier bilan fait état d’au moins 2 morts et 15 blessés. Le leader tigréen, Debretsion Gebremichael, assure que tout aéroport utilisé pour attaquer le Tigré sera une cible potentielle.
En effet, depuis le début des combats, les aéroports des deux villes sont des points logistiques importants pour le gouvernement. Des avions et hélicoptères de l’armée de l’air y sont présents.
Une source à Baher Dar fait aussi part d’une fusillade au milieu de la nuit autour du camp militaire de la ville. Le TPLF a annoncé qu’il y aura d’autres représailles et d’autres tirs de missiles.