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Côte d’Ivoire: après la rencontre Bédié-Ouattara, les opposants se réunissent

En Côte d’Ivoire, c’est ce vendredi 13 novembre que les partis d’opposition se réunissent, deux jours après la rencontre entre le président Alassane Ouattara et l’ex-chef d’État Henri Konan Bédié. Les deux hommes ont échangé mercredi « pour briser la glace et rétablir la confiance » afin de trouver une solution à la crise politique actuelle, qui a provoqué la mort de 85 personnes depuis août dernier selon le bilan officiel. Suite à cette première prise de contact, les opposants doivent maintenant déterminer la marche à suivre pour la suite des événements. Ils posent déjà des conditions avant tout dialogue avec le pouvoir

Avec notre correspondant à Abidjan,  Sidy Yansané

Tous les partis d’opposition se retrouvent sur un point : ils se félicitent de cette première entame de dialogue entre leur chef de file Henri Konan Bédié et le président Alassane Ouattara. Un dialogue qu’ils ont toujours appelé de leurs voeux, tiennent-ils à préciser.

La rencontre d’aujourd’hui doit permettre d’accorder leurs violons sur les négociations à venir avec le pouvoir. Mais si le chef de l’État affirmait mercredi que la confiance était rétablie après ses échanges avec le chef du PDCI, certains de ses adversaires partagent le sentiment inverse, comme Affoussiata Bamba-Lamine, conseillère de Guillaume Soro, et Blé Guirao Jean Débadéa, secrétaire général de l’UDPCI, la formation politique d’Albert Mabri Toikeusse, toujours recherché par les autorités.

C’est donc logiquement qu’ils exigent la présence d’un médiateur de consensus, comprendre non ivoirien, et non issu de la Cédéao, dont certains membres « ne jouent pas franc jeu », affirme l’UDPCI.

Les opposants réclament aussi la tenue d’une enquête internationale sur les violences électorales ayant causé 85 morts, ainsi que la levée des blocus de leurs résidences. Chose faite hier après-midi pour celle d’Assoa Adou, le secrétaire général du FPI tendance Gbagbo, et partiellement faite pour celle de Mabri Toikeusse, d’après son parti.

En revanche, le blocus est maintenu chez l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, toujours en détention, et dont l’épouse a reçu des vivres de la part des femmes du FPI. C’est là un autre préalable avant toute discussion : la libération des prisonniers politiques et l’arrêt de leurs poursuites.

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