LE JOURNAL.AFRICA
JUSTICEPOLITIQUE

Tchad: adoption du projet de loi constitutionnelle instaurant la vice-présidence

Il s’agit d’une mesure qui répond aux résolutions du deuxième Forum national inclusif, contesté par une partie de l’opposition. Parmi les modifications de la Constitution, il y a notamment la création d’une vice-présidence. Ce jeudi, le Conseil de ministres a précisé le rôle du futur vice-président et les réactions ne se sont pas faites attendre.

 

Avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako

Comment sera nommé le futur vice-président du Tchad et quelle sera l’étendue de son pouvoir ? Ce sont les principales interrogations des observateurs de la vie politique depuis la fin du deuxième Forum national inclusif.

Ce jeudi, le Conseil de ministres a donc répondu aux questions en annonçant que le vice-président sera nommé par le président de la République. Par ailleurs, il assurera « l’intérim en cas d’absence du territoire ou d’empêchement temporaire dans la limite des pouvoirs que le chef de l’État lui aura délégués ». Plus loin, le compte-rendu du Conseil des ministres ajoute qu’« en cas de vacance de la présidence de la République ou d’empêchement, les attributions du président de la République sont exercées provisoirement par le vice-président ».

« La faiblesse de ce vice-président, c’est qu’il n’aura aucune légitimité »

Pour l’opposant Saleh Kebzabo, ce faisant le chef de l’État au pouvoir depuis 30 ans tente de régler sa succession sans se soucier du jeu démocratique : « La faiblesse de ce vice-président, c’est qu’il n’aura aucune légitimité. Il dépendra directement de [Idriss] Déby avec en arrière-plan, l’idée de la succession. C’est dommage pour le Tchad parce que d’une façon ou d’une autre, Déby qui a toutes les manettes en main, jouera la partition qu’il voudra le moment venu, et ce sera donc son choix qui réglera le problème de la succession, et non pas le choix du peuple, c’est dommage. »

Selon le projet de loi, le vice-président aura en cas de vacance entre 45 et 90 jours pour organiser de nouvelles élections.

Articles similaires

Maroc: report du procès de la journaliste arrêtée pour «avortement»

RFI AFRIQUE

RDC : l’ASHADO contre le partage des entreprises publiques entre CASH et FCC

OKAPI CONGO

Centrafrique: «Je ne vois pas comment on peut faire ces élections-là»

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights