Au Tchad, le deuxième forum national inclusif s’est ouvert hier, jeudi 29 octobre. Il a été convoqué par le gouvernement pour évaluer la mise en œuvre de la nouvelle Constitution, en place depuis 2018. Au premier jour de cette réunion, boycottée par les principaux syndicats et une partie de l’opposition, les participants ont convenu de la nécessité de supprimer le serment confessionnel imposé par la Constitution en cours et la limitation du mandat des élus locaux.
avec notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako
A l’ouverture des travaux, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno a réitéré ce qu’il a dit aux chefs de partis à la veille de l’ouverture du forum : il n’y a pas de sujet tabous.
Au moment d’évaluer la mise en œuvre des recommandations du premier forum, la plupart des intervenants ont demandé la suppression de la limitation des mandats des élus locaux et surtout que le serment sur la bible ou le coran, imposé aux hauts fonctionnaires, soit supprimé. Autre point soulevé : la levée de la limitation des mandats des élus locaux.
En fin de séance, le vice-président du présidium, Pahimi Padacket Albert a dû demander l’avis de la salle. « Si vous êtes d’accord sur ces deux points, ils feront l’objet de résolutions… »
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs dans lesquels les autorités prennent souvent le parti des éleveurs et la charte des partis politiques qui risque de provoquer la dissolution de plusieurs formations politiques, ont aussi été soulevés comme problèmes.
Le deuxième Forum national inclusif a été convoqué par le gouvernement pour examiner la Constitution adoptée en mai 2018. Mais plusieurs partis politiques d’opposition et la plus grande centrale syndicale, l’UST, ont estimé que ce forum ne ferait que légitimer le pouvoir sans régler les vrais problèmes des populations. Le premier forum inclusif s’était tenu en 2018.