Ils expliquent que le président du MRC est bloqué chez lui depuis le 22 septembre, même s’il ne fait officiellement l’objet d’aucun mandat d’arrêt ni assignation à résidence. Une audience s’est tenue jeudi 15 octobre à Yaoundé, en présence de la défense et de plusieurs représentants de l’État camerounais. L’affaire a été renvoyée au 29 octobre, dans deux semaines.
Lorsque l’on renvoi cette affaire à deux semaines, cela suppose naturellement que, pendant ces deux semaines, le président Kamto sera encore assigné à son domicile sans aucun mandat de justice, sans aucune ordonnance administrative. Cette voie de fait va continuer donc pendant encore au moins ces deux semaines, et on ne peut pas admettre qu’un Camerounais soit retenu chez lui, avec sa famille et son personnel domestique, sans nourriture, sans médicament, pendant tant de temps. Nous pensons dans l’intervalle, nous les avocats, à d’autres procédures que nous pourrons initier pour que cette mesure soit effectivement levée et que monsieur Kamto soit en capacité d’aller et de venir, ce qui est un droit inaliénable.
Maître Emmanuel Simh, l’un des avocats de Maurice Kamto
Maître Simh ajoute que 34 personnes arrêtées dans le cadre des manifestations du 22 septembre ont été déférées au tribunal militaire de Yaoundé, ce jeudi 15 octobre, avant d’être renvoyées dans les unités de police pour complément d’enquête.