Ce meurtre a ravivé les tensions raciales et provoqué des incidents, la semaine dernière. Ce lundi matin, le chef de l’État, Cyril Ramaphosa, a mis à garde : « Cet incident montre à quel point le brasier de la haine raciale peut facilement être rallumé. »
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Il y a dix jours, un jeune fermier blanc, âgé de 22 ans, a été assassiné. Le corps de Brendin Horn a été retrouvé ligoté à un poteau dans sa ferme, à Senekal, dans la province du Free State, à 200 kilomètres de Johannesburg. Dans la foulée, deux hommes noirs ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir tué le fermier et d’avoir volé du bétail.
Suite à ce meurtre, des fermiers blancs ont organisé une manifestation et ont tenté de prendre d’assaut le poste de police où se trouvaient les suspects. Ils ont aussi brulé un véhicule des forces de l’ordre.
Un des fermiers blancs a été arrêté et accusé de terrorisme.
Trente-huit meurtres depuis le début de l’année
Ces fermiers ne décolèrent pas. Pour Afriforum, un groupe de pression qui défend les intérêts de la minorité blanche, il n’y a aucun doute : les Blancs sont ciblés. Selon eux, il y a eu 292 attaques de ce type cette année, dont 38 meurtres.
Les autorités rappellent pour leur part que la majorité des victimes de crimes violents dans le pays sont noires et pauvres.
Dans son appel au calme, le président Cyril Ramaphosa reconnaît que les relations raciales dans les zones rurales sont loin d’être harmonieuses, mais il met en garde : il ne doit pas y avoir de différence dans le traitement des affaires, que la victime soit noire ou blanche. « Nous devons résister à toute tentative d’utiliser les crimes dans les fermes pour mobiliser des communautés selon les lignes raciales », a déclaré le président sud-africain.