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Bénin: la société civile demande la suppression des parrainages pour la présidentielle

Benin President Patrice Talon (C) is seen greeting political figures during the opening session of the National Political Dialogue in Cotonou on October 10, 2019. - Benin's President Patrice Talon launched a "political dialogue" on October 10, 2019, in Cotonou to end the crisis that has been shaking the small West African country since the April legislative elections, but in the absence of opposition heavyweights. (Photo by YANICK FOLLY / AFP)

Une dizaine d’organisations et d’associations de la société civile, de défense des droits de l’homme demandent la suppression des parrainages pour l’élection présidentielle prévue en mars prochain au Bénin. Car à l’exception du camp du président Talon, aucun parti aujourd’hui ne peut réunir le nombre de signatures de maires ou de députés requis depuis la loi électorale modifiée de novembre 2019, pour présenter un candidat au scrutin.

Avec notre correspondant à CotonouJean-Luc Aplogan

« Laissez-moi choisir en 2021 », c’est le nom donné à cette doléance citoyenne. L’élection présidentielle a lieu en mars prochain et pour se présenter, 16 parrainages d’élus sont requis pour tout candidat. Aucun parti, à l’exception de ceux soutenant le président Talon, n’est capable de les réunir.

Ralmeg Gandaho coordonne l’initiative :« Avec les députés qui sont à 100% du côté du chef de l’Etat et des maires à 96,25%, soutien du chef de l’Etat, le collège de parrains prévu par la loi ne laisse aucune possibilité d’alternance en 2021. L’application de la loi rendra en fait la démocratie impossible. C’est contraire à l’essence des réformes politiques conduites par le chef de l’Etat. »

Il recommande donc « la suppression des dispositions inhérentes au parrainage, que les citoyens aient le choix, entre ceux qui ont gouverné pendant 5 ans et d’autres personnes qui ont des idées contraires. »

L’opposition écartée des élections législatives de 2019 mène aussi le combat pour que le système des parrainages saute. La Cédéao interdit de réviser toutes règles du jeu 6 mois avant tout scrutin. Les ONG estiment qu’à sept mois du vote, c’est encore possible.

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