La Tunisie est devant un nouveau défi. Hichem Mechichi, le Premier ministre nommé il y a trois semaines, peine à former son gouvernement. Ses concertations s’avèrent difficiles en raison de la crise politique que connait le pays. Hichem Mechichi a donc annoncé qu’il mènera désormais des concertations pour former un gouvernement, uniquement composé de « compétences nationales indépendantes ». Le parti islamiste Ennahdha refuse ce choix et appelle à respecter les résultats des dernières élections législatives.
Ennahdha s’oppose toujours à tout gouvernement composé de compétences indépendantes. Pour le parti islamiste, il est obligatoire de former un gouvernement politique et de prendre en considération l’équilibre parlementaire et les résultats des élections. Sinon « quoi servent les élections ? » s’est interrogé un cadre du parti.
Mais la puissante UGTT, l’Union générale tunisienne du travail, ainsi que l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce, et d’autres partis politiques comme le parti destourien approuvent le choix du Premier ministre. Hichem Mechichi a commencé ce mardi 11 aout une nouvelle tournée de concertation.
Le gouvernement a besoin de 109 voix pour obtenir la confiance du Parlement. Ennahdha dispose de 45 députés sur les 217 que compte l’Assemblée. Le précédent Premier ministre, Habib Jemli, avait échoué devant le parlement. Mais cette fois-ci, si la confiance n’est pas votée, le Parlement sera dissous, et la Tunisie se dirigera vers de nouvelles élections anticipées.