Des membres de l’UDPS étaient en colère ce lundi 3 août dans la ville de Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie. En cause : l’assassinat par des hommes armés dans la nuit du dimanche d’un homme qui, selon les responsables du bureau local de l’UDPS, est le secrétaire de la structure dénommée Parlement debout.
Avec notre correspondante à Lubumbashi, Denise Maheho
Selon certaines sources, ce cadre de l’UDPS aurait été abattu à Kasumbalesa, à la frontière congolaise avec la Zambie, par les forces de l’ordre. « Non, ce n’est ni l’armée ni la police », répond le maire de la ville André Kapampa pour qui ce sont « des bandits armés. Des bandits qui venaient d’entrer! Toute la ville était en ébullition. Et l’armée et la police étaient mobilisées ».
Ce lundi, des militants de l’UDPS Kasumbalesa ont manifesté leur mécontentement et ont paralysé toutes les activités. Plusieurs bureaux des services publics dont les commissariats de la police et le tribunal de paix ont été saccagés par les manifestants. Deux personnes auraient été blessées par balles et huit manifestants ont été interpellés, indique l’UDPS.
Selon le maire, leur colère s’expliquerait aussi par le fait que toutes les voies de la contrebande sont fermées par les militaires contre leur gré. Depuis plusieurs mois, le parti présidentiel est soupçonné de favoriser la fraude et la contre bande, ce qui causerait un gros manque à gagner pour l’État congolais. Accusation que rejette Isaac Tshiswaka, responsable local de l’UDPS : « Ce n’est pas nous qui orchestrons la fraude douanière à Kasumbalesa. La frontière n’est pas gardée par l’UDPS, la frontière est gardée par les services de l’État. On ne fait pas la loi à Kasumbalesa. »
Kasumbalesa est un des postes frontaliers les plus importants de la RDC. Il reçoit des marchandises en provenance de l’Asie, de l’Afrique australe et de l’Afrique de l’Est et la RDC exporte par cette voie ses minerais.