La police dit avoir arrêté plus de 100 000 personnes ayant enfreint les règles de confinement, port du masque ou interdiction de se déplacer, depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Les organisations des droits de l’homme elles dénoncent des arrestations abusives et accusent les autorités de réprimer l’opposition sous couvert de lutte contre le Coronavirus.
Ce lundi 20 juillet, deux opposants critiques du gouvernement ont été arrêtés à leur domicile. Ils sont toujours en détention. Selon le militant des droits de l’homme, Dewa Mavhinga le gouvernement utilise la pandémie pour museler ses opposants.
« Le gouvernement craint un soulèvement important de la population, affirme-t-il au micro d’Alexandra Brangeon, du service Afrique de RFI. Parce que les conditions économiques sont devenues très mauvaises pour de nombreux Zimbabwéens. Mais également parce qu’il y a une corruption élevée parmi des membres du gouvernement, y compris au ministère de la Santé, pour l’attribution de marché pour acquérir des équipements médicaux. »
« Le gouvernement panique »
« Une manifestation est d’ailleurs prévue à la fin du mois contre cette corruption, poursuit Dewa Mavhinga, et plus généralement pour protester contre l’état de notre économie. L’un des organisateurs de cette manifestation, Jacob Ngarivhume, a été arrêté et emmené au poste de police, où il est actuellement incarcéré. Un autre journaliste, Hopewell Chinono, a également été pris par les services de sécurité, qui sont rentrés chez lui sans mandat d’arrêt, sans rien. »
Pour Dewa Mavhinga, « tout cela montre que le gouvernement panique car il a échoué à répondre aux besoins de la population et qu’il sent que les gens sont en colère. Ces arrestations se sont clairement multipliées depuis fin mars quand le confinement a été imposé. »
Jusqu’à présent, le Zimbabwe a enregistré près de 1 500 cas de Covid 19, dont 25 mortels.