A Madagascar, 1 617 sinistrés et trois blessés, dont deux graves, ont été répertoriés après un violent incendie qui s’est déclaré mardi en fin d’après-midi dans un quartier populaire de la capitale, Antananarivo. Ce genre d’incendie, bien qu’en général moins violent, arrive régulièrement dans la capitale. En cause: la construction de cases en bois collées les unes aux autres.
De notre correspondante à Antananarivo, Laetitia Bezain
Des cendres et des tôles calcinées. C’est ce qu’il reste de près de 300 cases en bois du quartier très peuplé de 67 hectares. « Notre maison se trouvait loin des flammes au début mais en quelques minutes le feu s’est propagé aux habitations. Nous n’avons rien pu sauver », raconte Beby, l’une des habitantes.
Les sinistrés ont été déplacés sur un terrain de foot du quartier. « Nous sommes dans des tentes mais hier (mardi) nous avons dormi en plein air parce qu’il n’y avait rien », explique Hélène qui a vu sa maison s’embraser. Une vingtaine de tentes ont été installées par la Croix rouge et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes. Des vivres et des couvertures ont aussi été distribués. Mais l’électricité et des installations sanitaires manquent pour ces centaines de sinistrés.
La police n’a pas encore pu déterminer la cause de l’incendie mais plusieurs habitants font état d’un feu de cuisson laissé sans surveillance. « Selon le plan d’urbanisme de la commune, les maisons en bois n’ont pas leur place dans la capitale. Donc toutes ces habitations étaient des constructions illégales », fait savoir le vice-président du quartier, Jeremy Vanomana. Des habitations illégales qui sont souvent le seul toit que ces familles pauvres peuvent louer.