Il y a une semaine, le village de Kafolo à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso était frappé par une attaque jihadiste. Douze militaires ivoiriens ont péri, six autres ont été blessés. Un assaillant a également été tué. Une semaine plus tard l’attaque n’a toujours pas été revendiquée.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Les opérations de ratissage lancées dans la foulée de l’attaque de Kafolo le 11 juin se poursuivaient en début de semaine. Une présence militaire massive qui rassure les habitants de la zone, toujours sidérés par l’attaque de la semaine dernière. « Les activités n’ont pas repris, mais je suis très satisfait par la présence des nombreux militaires pour veiller sur nous, ça nous rassure », confie Bamba Tiémogo, le chef de village de Kafolo.
Après l’attaque, le chef d’état-major ivoirien, le général Lassina Doumbia, s’est rendu sur place, tout comme le procureur d’Abidjan Richard Adou qui a compétence en matière antiterroriste. « Nos services sont à pied d’œuvre. Pour le moment, nous sommes au stade primaire des enquêtes » a-t-il déclaré à Abidjan lundi.
Une semaine après, l’attaque de Kafolo n’a toujours pas été revendiquée. Mais tant chez les militaires que chez les politiques, nombreux sont ceux qui font le lien entre cette attaque et l’opération conjointe ivoiro-burkinabè du mois de mai qui a visé une cellule jihadiste liée à la katiba Macina du Malien Amadou Koufa. Mais pour l’instant aucune confirmation donc.
D’autres questions demeurent : comment expliquer un tel bilan de douze morts côté ivoirien, un seul parmi les assaillants ? Où se sont-ils repliés précisément ? au Burkina ? Dans le parc de la Comoé ? Et surtout, comptent-ils et peuvent-ils frapper à nouveau en Côte d’Ivoire ? À cela personne ne se risque à répondre.