De violents accrochages ont eu lieu lundi à Tinzaouatine, dans le sud de l’Algérie à la frontière avec le Mali. On compte un mort et plusieurs blessés. À l’origine des heurts : une clôture de barbelés installée pour sécuriser la frontière, que des personnes ont arrachée.
Depuis lundi, photos et vidéos de Tinzaouatine circulent sur les réseaux sociaux. On y voit des personnes blessées et on y entend des tirs. Ces images montrent aussi une clôture de barbelés, installée pour sécuriser la frontière entre l’Algérie et le Mali, dans cette zone désertique où la menace djihadiste est présente.
Une répression terrible s’abat en ce moment sur les habitants de Tinzaouatine (commune de la wilaya de Tamanrasset située a la frontière avec le Mali). Utilisation de balles réelles et des blessés sont a déplorer selon les premières information#Algérie#Tinzaouatine#تينزاواتين pic.twitter.com/wUNnW9eAwz
ⵣIzem Samirⵣ (@Tonner13) June 15, 2020
C’est cette clôture qui est à l’origine d’une manifestation : des personnes ont arraché les barbelés. En effet un habitant d’Ikhraben, du côté malien, explique que cette séparation installée il y a environ un mois a déjà été dénoncée par la société civile, auprès des autorités de Tamanrasset. Il ajoute que les populations vont et viennent des deux côtés de la frontière, et que cette barrière les en empêche. De son côté, la presse algérienne cite aussi un problème d’accès à une source d’eau.
Coups de feu malien selon l’armée algérienne
Dans un communiqué publié lundi par le ministère algérien de la Défense, l’armée dément avoir ouvert le feu. Les autorités évoquent une tentative de détériorer le mur de sécurisation, menée par des individus connus pour leurs activités de contrebande et de crime organisé.
« Des coups de feu inconnus ont été tirés depuis Ikhraben en direction des positions de nos garde-frontières, ayant touché un individu parmi la foule », précise le texte. L’armée a ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cet incident.