Le Premier ministre malien a rendu jeudi 11 juin sa démission au président, qui l’a aussitôt reconduit à son poste. Une démission attendue après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. Au même moment, des initiatives se multiplient pour établir le dialogue entre le pouvoir et les mouvements et associations dirigés par l’iman Dicko, critiques vis à vis du président IBK, dont ils demandent la démission.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Le message d’apaisement de l’imam Mahmoud Dicko, pilier de la contestation a été plutôt bien accueilli. Et lors d’une conférence de presse ce jeudi, ses partisans ont certes présenté de nouveaux adhérents à leur coalition, mais aucune action future n’a été annoncée.
Côté partisans du président Ibrahim Boubacar Keita, l’annulation de la marche prévue ce samedi en réponse à celle organisée la semaine dernière par les opposants, est peut-être un autre signe de décrispation. Mais pour autant, les tensions et les problèmes demeurent.
En privé des opposants ne le cachent pas : il faut au moins, comme base de discussion, la démission de l’Assemblée nationale et pourquoi pas celle de la Cour constitutionnelle.
Après des diplomates onusiens et africains qui ont rencontré le président IBK et ses opposants, c’est au tour des confessions religieuses et d’organisation de la société civile qui veulent organiser dans les jours à venir des pourparlers.
Par ailleurs, d’après nos informations, une rencontre entre le président malien et l’imam Mahmoud Dicko n’est pas exclue.