Partis et associations politiques, ainsi qu’organisations de la société civile se sont réunis vendredi autour de l’influent imam Mahmoud Dicko pour demander la démission du président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), et dénoncer la mauvaise gouvernance. Depuis, les organisateurs de la manifestation ont décidé de mettre sous pression le gouvernement, tout en acceptant le dialogue.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Dans un communiqué dont le ton est plutôt à l’apaisement, le gouvernement malien affirme qu’il renouvelle son offre de dialogue au collectif d’associations et de partis politiques ayant manifesté vendredi 5 juin. Il assure également les populations qu’il restera « attentif à la satisfaction de leurs préoccupations légitimes ».
Mais un peu comme pour mettre la pression, les opposants au régime, réunis autour de l’imam Mahmoud Dicko au sein d’un front dénommé Rassemblement des forces patriotiques du Mali, projettent pour cette semaine de nouvelles actions. C’est pourquoi une réunion est prévue ce lundi.
Dialogue
Au même moment, cette opposition accepte le dialogue, les échanges, les discussions. Ainsi, dimanche, après avoir rencontré la veille le président malien, les diplomates étrangers, dont le représentant de la mission de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, et le représentant de l’Union africaine, Pierre Buyoya, ont été reçus pendant deux heures par l’imam Mahmoud Dicko. Au menu des entretiens : comment faire pour calmer la situation ?
Reste le président malien lui-même. Son entourage estime que le fait de réclamer sa démission relève du discours politique. Mais pour autant, le président IBK ne reste pas les bras croisés. D’après nos informations, il reçoit, écoute, avant probablement de se prononcer.
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