La Mission d’appui des Nations unies en Libye se dit « alarmée » par les combats dans le Grand Tripoli et Tarhouna et par leurs conséquences sur la population civile.
Plus de 16 000 Libyens auraient fui ces derniers jours. Les forces gouvernementales ont lancé samedi une opération pour reprendre la ville de Syrte, le jour où le chef des troupes rivales, Khalifa Haftar, s’est dit favorable à un cessez-le-feu à partir de lundi. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait appelé au « respect des efforts internationaux » et proposé un cessez-le feu à partir de 6h locales. L’ONU demande à son tour à ce que les armes cessent pour laisser une chance à la paix.
Pour la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), dans la guerre qui oppose aujourd’hui les troupes du gouvernement libyen d’union nationale à celles du maréchal Haftar, « il ne peut y avoir de véritable vainqueur, seulement de lourdes pertes » pour un peuple qui souffre du conflit depuis plus de neuf ans.
Mais le plus troublant, pointe la Manul, ce sont les informations faisant état de la découverte d’« un certain nombre de cadavres » à l’hôpital de Tarhouna. L’ONU appelle les autorités du gouvernement libyen d’union nationale à mener une enquête rapide et impartiale sur ces morts suspects ainsi que sur de nombreux rapports faisant état de pillages et de destructions de biens publics et privés à Tarhouna et Alasabaa qui, dans certains cas, précise encore l’ONU, « semblent être des actes de représailles et de vengeance ».
À la lumière de ces événements, la Manul rappelle à toutes les parties la nécessité de respecter l’État de droit, les droits de l’homme et le droit humanitaire. Et « pour que les pourparlers reprennent sérieusement », la Manul insiste sur le fait que « les armes doivent être réduites au silence ».
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