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Cannes 2020: le Congolais Dieudo Hamadi en sélection officielle avec «En route pour le milliard»

Le documentaire En route pour le milliard, du cinéaste congolais Dieudo Hamadi, est l’un des trois films africains qui porteront fièrement le label « Cannes 2020 ». Le Festival n’aura pas lieu cette année, mais ses organisateurs ont décidé de publier le 3 juin une sélection officielle avec 56 films pour soutenir « leurs » films autrement.

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Financé par des producteurs français, congolais (RDC) et belge, En route pour le milliard, du cinéaste congolais Dieudo Hamadi, raconte l’histoire des victimes de la guerre des Six Jours, à Kisangani, en RDC : « Du 5 au 10 juin 2000, la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo, fut le théâtre d’affrontements à l’arme lourde entre les armées ougandaise et rwandaise. » Depuis vingt ans, ces hommes et femmes (« un œil, un bras, une jambe manquait à la plupart d’entre eux ») mènent un combat pour faire reconnaître officiellement ce conflit, réussir à faire condamner les coupables de cette guerre et obtenir des compensations financières.

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Dans le dossier du film, Hamadi, 36 ans, souligne aussi qu’il s’agit d’une suite de son très courageux documentaire précédent, Maman Colonelle (Grand prix du Cinéma du Réel 2017) et que « la condition de ces femmes et de ces hommes me ramenait à ma propre histoire. Kisangani est la ville où je suis né. Adolescent, j’y ai moi aussi vécu cette guerre. Je me souviens de mes frères et moi, blottis les uns contre les autres dans la chambre de nos parents que nous pensions être la pièce la plus solide de la maison. Je me rappelle du sifflement ininterrompu des balles, du tremblement des murs, de la déflagration des vitres sous l’impact des bombes. »

L’Égyptienne Ayten Amin et le Franco-Algérien Farid Bentoumi

Deux autres productions du continent africain ont été retenus pour la sélection officielle, dont Souad, « un film sur la jeunesse égyptienne… un film tout à fait réussi », a commenté Thierry Frémaux. Née à Alexandrie, la réalisatrice Ayten Amin a commencé sa carrière en réalisant des films documentaires pendant la révolution égyptienne. En 2011, elle avait cosigné le documentaire Tahrir 2011 et avait déjà présenté un film au Festival de Cannes, Spring 89.

Et puis, il y a Rouge, de Farid Bentoumi. Ce cinéaste franco-algérien de 44 ans est connu par les cinéphiles pour son film Good Luck Algeria où il raconte l’histoire de sa famille face aux questions de l’immigration et de l’identité.Hélas, tous ces cinéastes ne sauront jamais si, sans coronavirus, ils auraient gagné la Palme d’or.

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